Il y a un an le cœur de l’école était attaqué

 

Un hommage nécessaire

 

L’Hommage à notre collègue Samuel PATY, volé de l’an dernier, a laissé des traces. Ce fut un hommage escamoté/volé/confisqué. Il faut se rappeler que les deux heures banalisées, c’est-à-dire les heures qui devaient nous permettre d’échanger entre adultes, de préparer le retour des élèves, ont été annulées deux jours avant par le ministre.

Reste une fracture avec l’institution. La communauté éducative reste meurtrie par cet assassinat. Le 15 octobre prochain, la FSU appelle chacun à s’abstenir de toute instrumentalisation. Alors oui, les collègues très marqués par cet épisode construiront et rendront un hommage personnel à leur collègue, loin de toute injonction. Ils ne veulent pas que leur douleur soit instrumentalisée. Ce que souhaite la FSU, c’est que l’hommage le plus digne soit rendu à notre collègue et on sait que chacun le fera du mieux possible.

Une autre vision de l’école

Pour ce sujet, pour cet hommage, c’est bien le cœur du métier qui est évoqué : former des citoyens, travailler avec eux des concepts importants. Croire que cela peut se faire en 1h est une vue de l’esprit du ministère, d’autant plus qu’encore une fois les consignes arrivent très tardivement (1 semaine avant!). C’est un non-sens. Faire un projet éducatif par des actions de communication est un non-sens.

Au contraire, le travail pédagogique est un travail patient et discret. Alors vendredi 15/10, nous répondrons aux questions des élèves, il y aura sans doute, ici ou là, des événements particuliers qui auront été préparés, mais n’oublions pas que le format pédagogique le plus adapté, c’est du travail sur le long terme. D’ailleurs, la journée de la laïcité du 9 décembre (ou d’autres actions pédagogiques) est dans certains établissements déjà construite bien en amont. Faisons confiance aux enseignant-es.

 

 

Hommage S Paty, position de la FSU 53