La crise s’est ravivée en France entre le monde agricole et l’Office Français de la Biodiversité, les agriculteurs reprochant à la police de l’environnement une trop grande sévérite. Véronique Caraco-Giordano, secrétaire générale du SNE-FSU réagit à cette polémique.
Pour Véronique Caraco-Giordano, il y a en effet « certains agriculteurs qui ne respectent pas la loi. Alors dealer, c’est un côté trafiquant et on n’est pas là-dedans et surtout, nous ne sommes pas contre des agriculteurs, nous sommes là aussi pour les défendre, pour qu’ils aient un revenu décent« .
« Nous ne sommes pas contre des agriculteurs, nous sommes là aussi pour les défendre »
La secrétaire générale du SNE-FSU regrette que les agents de l’OFB aient été désignés « par deux Premiers ministres comme le bouc émissaire du respect des règles environnementales« . Les agents de l’OFB sont juste « missionnés pour faire respecter ces normes« , précise Véronique Caraco-Giordano.
« Quand vous vous faites arrêter par un gendarme parce que vous avez grillé un stop ou fait une infraction, est-ce que vous vous sentez agressé ? » questionne la secrétaire générale du syndicat. « Non, vous avez commis une faute. » Elle rappelle qu’à l’OFB, « nous ne critiquons pas les agriculteurs de faire leur métier. Simplement, nous avons un contrôle annuel qui est fait en lien avec les chambres d’agriculture et les préfets« .
Appel à « apaiser les tensions »
Ce sont les préfets qui disent à l’OFB « où il faut aller contrôler administrativement les exploitations agricoles, sachant que ça représente à peu près 4% des contrôles de l’OFB« , décrit Véronique Caraco-Giordano. Elle calcule qu’une exploitation agricole est contrôlée en moyenne « une fois tous les 33 ans« . « Ce ne sont pas ces contrôles-là qui empêchent les agriculteurs de faire leur métier« , soutient-elle. Par contre, « quand on pollue une rivière, c’est la santé publique qui est mise en cause« , poursuit la syndicaliste.
Elle appelle à « apaiser les tensions » et à « expliquer ce pour quoi l’OFB a été créé. Nous faisons respecter uniquement le code de l’environnement et les normes environnementales. Il en est de la santé publique« .