Edito Juin 2017 : Penser l’avenir…..
la séquence électorale n’est pas encore terminée . Après les élections présidentielles et ses bouleversements du paysage politique, que nous réservent maintenant les élections législatives ?
Élu dans le cadre d’un affrontement avec le front national , le nouveau Président de la République devra se souvenir qu’il doit moins son succès à une adhésion à son programme qu’au rejet de la candidate de l’extrême droite.
Si la FSU , qui avait appelé à lui faire barrage, s’est félicité de la défaite de Marine Le Pen , elle n’en demeure pas moins très inquiète de voir le score de son parti progresser de 5 à 10 millions de voix en 15 ans , témoignant ainsi de la diffusion grandissante de ses idées dans de nombreux secteurs de notre société, y compris au sein des syndicats, du monde éducatif….
La FSU , avec d’autres organisations syndicales, alerte depuis longtemps et travaille à démontrer la dangerosité de ce parti qui ne cesse de maquiller ses vraies intentions sous un discours souvent emprunté à la gauche….
Mais, nous alertons aussi sur le fait que sans réel changement de politique en matière de lutte contre le chômage, de pouvoir d’achat, de santé….., sans mesures fortes en faveur des plus défavorisés, l’extrême droite poursuivra sa progression…au risque cette fois, dans 5 ans , d’accéder au pouvoir.
C’est tout le sens de notre déclaration commune le 1er mai avec la CGT et Solidaires lorsque nous avons dit qu’il fallait en finir avec les reculs sociaux qui font le terreau de l’extrême droite.
Sur la base des engagements pris par le Président lors de la campagne et au regard de la constitution du nouveau gouvernement très clairement piloté par la droite, nous savons, comme syndicalistes, que nous allons devoir engager de vraies batailles contre la casse du code du travail, la suppression de 120 000 postes dans la Fonction Publique, une nouvelle réforme des retraites, la vision libérale de l’École…
Pour gagner ces batailles annoncées, il faudra plus que l’unité d’action des forces syndicales . Il faut , sans attendre, avancer vers un réel rapprochement des organisations syndicales de lutte et de transformation sociale.
Après les bouleversements du paysage politique issus de la présidentielle et dans l’attente d’une probable majorité parlementaire de « en marche à droite », la construction d’un nouvel outil syndical constituerait lui aussi un événement mais de nature cette fois, à redonner des perspectives à toutes celles et tous ceux qui ne se résignent pas au démantèlement des principes de notre modèle social
Gérard Pigois
Secrétaire départemental