Compte rendu du comité social d’Administration spécial départemental (CSA-SD) de la Mayenne pour les dotations en moyens des établissements du second degré réuni ce 2 février 2023.
Les représentants de la FSU 53 ont rappelé que ce comité se tient en pleine période de lutte pour les salariés face au projet idéologique, inique, brutal et inutile du gouvernement pour nos retraites.
Nous avons réaffirmé que les salaires sont nos retraites de demain et que les promesses du candidats Macron et de ses ministres successifs de l’éducation ne sont que poudre aux yeux. Où sont les 10% d’augmentation promis au 1er janvier 2023.
Encore une fois, les enseignants et l’école ne sont pas une priorité du gouvernement qui continue de les accabler de son mépris.
Comment qualifier autrement l’annonce par voie de presse la suppression de l’enseignement de technologie en classe de 6ème afin de financer la fumeuse heure de soutien en français et mathématiques ? a cet égard, la FSU rappelle que les déclarations d’un ministre ou le courrier d’une rectrice ne font pas force de Loi et, qu’en absence de tout texte réglementaire, il n’est pas possible aux chefs d’établissements d’éradiquer la technologie en 6eme.
Mépris consommé encore par les conditions de la rentrée 2023 où 481 suppressions de postes dans le second degré vont s’ajouter aux 8381 postes supprimés par Blanquer.
Au lieu de profiter d’une conjoncture démographique favorable pour baisser les effectifs des classes, le ministère poursuit son plan social dont est victime l’Éducation Nationale depuis des années.
La Mayenne va être durement affectée. Après avoir décidé la fermeture de 20 classes dans le premier degré soit 15 ETP, les services de l’éducation nationale prévoient une baisse de 15 postes (pour moins 243 élèves dans le second degré) comme pour le premier degré, soit 30 ETP pour notre département rural. C’est une véritable saignée.
Ce sont 6 classes qui vont fermer dans e second degré en Mayenne en septembre 2023.
A Mayenne, au collège Jules Ferry, il est prévu une suppression de classe de 5eme alors que les effectifs prévus restent stables, soit 106 élèves, de 5 à 4 classes.
En lycée, la saignée continue, 2 classes de seconde fermées, Rousseau à Laval et Lavoisier à Mayenne alors même que le nombre d’élèves va augmenter légèrement (275 élèves prévus à la rentrée au lycée Rousseau pour 262 cette année, soit plus de 34 élèves par classe.
Au niveau de l’école inclusive, une classe ULIS doit être composée de 10 jeunes, hors la majorité des classes est au dessus de cet effectif, 12-13 élèves dans la majorité des 17 classes ULIS du département. Pour la rentrée 2023, la dotation horaire reste stable alors que les besoins augmentent. A quand une véritable politique éducative de l’inclusion.
La, FSU réaffirme sa revendication de classes à effectifs réduits avec dédoublements systématiques, principale condition d’un enseignement efficace.
En ce qui concerne l’emploi des AESH sur le temps méridien, 23 communes ont fait signer un double contrat avec les AESH volontaires. Les services académiques se sont engagés à ne pas revoir à la baisse les contrats des AESH.
Les allophones : 100 élèves dans le premier degré (ainsi qu’une quarantaine d’enfants ukrainiens) sur les dispositifs départementaux et une quarantaine dans le second degré. Nous n’avons pas en Mayenne de dispositif UPE2A. La question est cependant aujourd’hui posée de la pertinence de ce dispositif au regard du nombre croissant d’enfants allophones. Les services académiques indiquent que l’on part d’abord de l’implantation géographique des élèves et que les enseignants souhaitant se former le sont sur des dispositifs HSE pour permettre de répondre aux besoins des élèves sur leur lieu de scolarisation.
Les services académiques font remarquer que les lycées professionnels cumulent de nombreuses difficultés et notamment ces élèves allophones qui se mettent parfois en danger dans le travail d’atelier. Il semble, pour la FSU, qu’un dispositif comme UPE2A peut avoir un réel intérêt.
Pour la FSU : Thomas Cabioch (SNES), Lucas Grandin (Snuipp), Pierre Icéaga (SNEP)