Pour endiguer la grave crise de recrutement que connaissent nos métiers, renforcer la formation des futur·es enseignant·es et répondre aux besoins de tous les élèves, la FSU revendique des pré-recrutements massifs dès la L1 et à tous les niveaux du cursus universitaire, sous statut d’élève-professeur. Pour qu’ils se consacrent exclusivement à leur formation et leur réussite, aucune contrepartie ne doit être exigée des étudiants pré-recrutés, à l’exclusion d’un engagement à servir après leur titularisation.
La FSU défend une formation de haut niveau intégrant progressivement les dimensions scientifiques et professionnelles (savoirs à enseigner, savoirs pour enseigner), théoriques, didactiques et pratiques, ancrées dans la recherche. Le terrain est un des éléments essentiels de la formation initiale, mais la FSU s’oppose à toute mise en responsabilité des étudiants pendant leurs stages d’études.
Après l’obtention du concours, l’année des fonctionnaires-stagiaires doit leur permettre une prise en responsabilité progressive de la classe ou des classes du tuteur, sur un tiers de service. Le reste du temps est consacré au retour réflexif sur les pratiques et le travail personnel (construction des cours, discussions et observation du tuteur) et à la formation en INSPE. La formation est adaptée aux parcours antérieurs des étudiants. Après la titularisation, l’entrée progressive dans le métier et la formation doivent se poursuivre avec un allégement du temps de service : les néo-titulaires effectuent un mi-temps la première année puis 2/3 temps la deuxième année, ce qui permet des temps de formation répondant à leurs attentes et à leurs besoins.