Mobilisation 1 février , Laval 10h30, parvis de droits de l’homme

Nous réaffirmons avec force notre attachement au projet scolaire de l’École publique, laïque,
gratuite et obligatoire : accueillir partout tous les élèves sans distinction d’aucune sorte, être ambitieux pour chacun.

Nous dénonçons les propos dénigrants, à l’instar des paroles de la ministre de l’Éducation nationale, contre celles et ceux qui font vivre l’École publique.
Aujourd’hui, le service public d’Éducation traverse une crise sans précédent : crise de recrutement, démissions, personnels qui témoignent d’une perte de sens de leur métier…

A l’instar de l’hôpital public, l’École publique n’est pas loin de l’effondrement et ne tient finalement que par la conscience professionnelle des personnels pendant que le président de la République regarde ailleurs ou que la ministre de l’Éducation nationale multiplient les provocations, que l’on ferme encore et toujours des classes en faisant porter sur toujours moins de personnel plus d’élèves.

Cette déconnexion avec la réalité et l’ampleur des difficultés rencontrées au quotidien suscitent une grande colère chez les personnels.
Quant aux conditions d’études des élèves, elles ne se sont pas améliorées et les inégalités scolaires ont continué de se creuser sans que les personnels ne puissent vraiment agir.

La mise en place des mesures contenues dans le Choc des savoirs n’est pas de nature à résorber ces inégalités. En effet, ce choc des savoirs est un ensemble d’annonces qui a une grande cohérence idéologique pour le gouvernement. Inspiré d’un modèle d’École passéiste et conservateur, il pose les bases d’une École du tri social à l’image des groupes de niveaux.

C’est aussi une redoutable remise en cause de la liberté professionnelle des enseignants (par la labellisation des manuels par exemple) et l’accentuation du pilotage par les évaluations nationales standardisées à tous les niveaux. Cela suffit !

Nous exigeons en particulier des mesures d’urgence :

*Halte aux suppressions de postes

* revalorisation sans contreparties des personnels articulée autour de mesures immédiates et d’une loi de programmation pluriannuelle, 

*abandon du Pacte,

*création d’un statut de fonctionnaire de catégorie B pour AESH et amélioration des conditions de travail, notamment par la baisse des effectifs dans les classes et un plan pluriannuel de recrutement.
*Concernant la voie professionnelle, nous demandons au ministère de l’Éducation nationale de reconsidérer la réforme, notamment sur la terminale, afin de construire des enseignements ambitieux pour les élèves.